Dire non est une compétence puissante (partie II)

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par Khera Defamie
par Khera Defamie

Master coach certifiée et créatrice du programme Feminine leader

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Temps de lecture : 7 min

Bienvenue dans l’édition n°8 de Pionnière de Feminine Leader. Tous les mois, je te donne les clés pour devenir la leader de ta carrière, la leader de ta vie !

On a vu dans l’édition N°7 de Pionnière, combien il était difficile de dire non.

C’est l’ensemble de la structure sociale et culturelle dans laquelle nous évoluons qui nous conditionne à dire OUI.

Cette difficulté à dire non, cette peur de déplaire, d’être rejetée peut se faire en dépit de nos intérêts, de notre santé et même de notre sécurité.

Savoir dire non est un savoir-faire puissant pour les femmes.

Je t’ai raconté : 

  • Comment le NON, qui est le premier mot de notre enfance est devenu une difficulté majeure dans notre vie d’adulte.
  • Puis je t’ai dévoilé la méthode du NON POSITIF développé par les négociateurs d’Harvard
Cette newsletter a eu beaucoup de succès et j’ai reçu de nombreux messages. Pour répondre aux questions que vous vous posez, j’ai décidé de faire une deuxième partie.

Je suis hyper chanceuse de te compter parmi les 1 200 abonnés.

N’hésite pas à partager cette newsletter autour de toi à toutes les personnes qui en ont besoin. Le savoir est une ressource éco-responsable à partager largement. ❤️

 

Mais avant de démarrer :

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Mardi 14 mai, j’étais sur BFM Business, dans l’émission « Avec vous » de Sandra Gandoin et Sofiane Aklouf.

 

Cette semaine, avec les experts, on a parlé confiance en soi, jeux Olympiques, formation et investissement. Tu peux retrouver toutes mes interventions ici. Je te dévoile des outils directement activables pour changer ta vie.

Cette semaine, je réponds à la question de Cathie que je remercie. Elle est puissante.

« Je n’ai pas de problème à dire Non. Je dis non à mon boss régulièrement quand il programme des réunions tard le soir. Avec mon mari, on fait un roulement et notre organisation est tendue. Notre ambition est de permettre à notre fils de 2 ans de profiter de l’un de ses deux parents au moins deux soirs par semaine. Mon boss le sait, mais il insiste tellement que je lâche à chaque fois. Cela crée de grandes difficultés avec mon conjoint qui ne comprend pas. Comment faire dans ces situations ? »

1. Quel est ton rapport à l’autorité ?

Notre capacité à dire NON va dépendre de notre représentation du système de pouvoir dans lequel on évolue, de notre place dans le monde et des autorisations que l’on se donne ou pas vis-à-vis des autres. Cette représentation évolue en fonction de notre culture, de notre milieu social, de notre éducation, de notre état émotionnel, de notre sentiment de sécurité.

Dans de nombreux cas, le NON va être difficile. Il faut s’y préparer. Se préparer, c’est rééquilibrer la perception que l’on a des forces en présence. Reprendre sa place d’individu et de citoyenne et construire la structure propice à son autonomie. Ce travail de conscience est fondamental.

2. J’ai appris à dire NON grâce à ma fille !

J’ai été surprise de voir plusieurs fois de parfaits étrangers qui essayaient de toucher le visage, les mains, les pieds de mon bébé.

« Elle est trop mignonne!!! » et bam, une pichenette de doigts inconnus sur sa joue. 😳

Ces gestes m’apparaissaient comme une violente infraction de son intimité. Moi qui étais un modèle pâte molle, très conciliante, j’ai été surprise par la force dont j’ai fait preuve dans cette situation.

J’ai dit 𝗡𝗢𝗡 !

 
Un 𝗡𝗢𝗡, tellurique, qui vient des tripes, 𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝗰𝘂𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲. Même quand la personne râlait et me disait que ce n’était pas gentil, j’étais intraitable.

Si la personne insistait ce qui arrivait régulièrement, j’approchais ma main de sa joue pour la caresser, en lui demandant s’il trouvait cela 𝗴𝗲𝗻𝘁𝗶𝗹 ? 😂

Évidemment, 𝗡𝗢𝗡… Gêné, il repoussait ma main ! CQFD.

3. A quoi tu dis OUI en disant NON ? 

C’est la question fondamentale qu’il faut se poser. Ton OUI est la base qui va nourrir ton NON et te permettre de le tenir dans toutes les situations sur la route de ton destin.

Construire ton OUI, c’est prendre le temps de répondre à cette question.

Pourquoi tu veux dire non ? Qu’est-ce qui est important pour toi ? Qu’est-ce que tu préserves ?

En tant que maman, pourquoi je disais non ? Qu’est ce qui m’a rendue si sûre de moi, inflexible alors même que je remettais en cause un usage social qui veut que l’on célèbre collectivement les bébés et qui autorise tout le monde à les toucher.

J’avais identifié mon OUI.

J’avais pris conscience de l’incohérence d’expliquer à ma fille que son corps lui appartient, que personne n’a le droit de la toucher sans son autorisation,

Et en même temps autorisé quand elle est avec moi, que n’importe quel étranger puisse lui caresser les petons ?

Cette prise de conscience a créé un alignement intérieur.

Ma priorité d’éduquer ma fille pour qu’elle soit apte à préserver sa sécurité était mon 𝗢𝗨𝗜 et justifiait mon 𝗡𝗢𝗡 !

J’étais méga cohérente.

Identifier à quoi tu dis oui, c’est la structure qui va te permettre de construire un NON fort.

À ton tour, prépare ton NON en répondant à ces questions :

  • Quelle est la situation où tu veux dire non ?
  • Avec qui ?
  • Qu’est-ce qui est important pour toi en disant NON?
  • Quelles sont les valeurs qui alimentent ton NON?
  • Qu’est-ce que tu ne respectes pas en ne disant pas non ?

 

En parlant de ton oui pour expliquer ton non, tu crée un pont relationnel vers l’autre, son oui et son non. C’est la base du non positif que tu as découvert dans l’édition n°7 et cela a beaucoup d’impact.

4. Sortir du cycle du Dramatique

Mais que faire si l’autre insiste, menace, fait des reproches, ou même pleure… C’est généralement quand on voit la réaction de l’autre qu’on lâche. Car face à ton NON, il arrive que ton interlocuteur n’accepte pas et insiste. Surtout s’il n’a pas été habitué à ce que tu lui dises non, qu’il pensait dur comme fer que la réponse serait OUI. Et OUI, en disant toujours OUI, tu as créé une habitude, un précédent. Ce changement d’habitude peut créer de la frustration chez ton interlocuteur. Et le voilà rentré dans le fameux cycle dramatique.

Ce cycle est partagé par la majorité des enfants de 3 à 99 ans.

Il comprend 4 étapes :

Exemple ton enfant veut jouer avec ton iPhone, mais tu ne veux pas.

1.Être gentil : ton enfant te demande gentiment, je peux jouer avec ton téléphone maman et il te fait un grand sourire

Mais là surprise, tu dis non, car tu as lu un article et tu ne veux pas transformer ton enfant en fieffé neuneu.

2. Être méchant : l’enfant crie, menace, tente de s’emparer de l’appareil, griffe.

Généralement, à ce moment-là soit tu cèdes soit tu fais pareil… tu menaces, tu entres dans une réaction de défense, argument contre argument autoroute vers le conflit.
Néanmoins, si tu résistes :

3.Disparaître : l’autre va bouder et se cacher dans sa chambre, créer l’absence et le manque.

Et si tu ne fais toujours rien, au bout d’un moment il revient en position

4. La victime : (se plaindre, critiquer la situation, tenter de faire culpabiliser…)

Tu as bien remarqué que dans ce cycle tu peux faire rentrer ton boss, ton voisin, ton conjoint et même toi.

La majorité des adultes vont interagir dans ce cycle de comportements réflexes pour tenter de contrôler son environnement en cas de problème, d’insatisfaction ou de frustration.

Pour résister au cycle dramatique, si tu sais que tu as tendance à lâcher quand l’autre insiste, râle, boude ou se plaint, la stratégie est d’apprendre à dynamiser ton NON.

5. Les 5 clés pour dynamiser ton NON

I. Soigner l’accueil, montrer de la reconnaissance, montrer que l’on a compris son besoin, tout en restant ferme sur ses intérêts.

II. Ne pas se précipiter pour répondre quand l’autre résiste. Éviter les réactions épidermiques, du tac au tac, et les attaques personnelles qui vont alimenter le moteur du drama. N’oublie pas il n’y a pas plus contagieux que les réactions émotionnelles. Si je réagis en miroir à son drama, j’augmente le cycle du drama en temps et en intensité.

III. Prépare ton NON et identifie une formule ancre qui rappelle tes intérêts essentiels, ton OUI. Répète de manière assertive, calme autant de fois qu’il faut. C’est la méthode du disque rayée. Tu verras ton interlocuteur passer par les 4 phases, mais il s’épuisera.

Exemple de formule ancre :

a. Je ne veux pas que tu joues avec l’iPhone, car cela réduit tes capacités cognitives, ton attention et même si tu t’amuses maintenant, c’est très mauvais pour toi.
b. Je ne peux pas rester ce soir, car je me suis déjà engagée à aller chercher mon fils et je n’ai pas de plan B. Je ne peux pas le laisser sans solution.

IV. Laisse imaginer à l’autre la conséquence de ses actes s’il continue, d’insister et de ne pas respecter ton nom. Pour cela, transforme tes reproches en question :

a. Est-ce que tu penses que c’est en me forçant la main que je vais être motivée pour t’aider ?
b. Qu’est-ce qu’il va se passer si on n’arrive pas à se mettre d’accord et que je ne puis pas aller chercher mon fils à la crèche comme je me suis engagée ?

V. Prends de la hauteur, respire, apprivoise tes émotions et aide l’autre à exprimer les siennes.

Ce n’est pas tout de dire non, l’autre difficulté c’est de tenir le NON et pour cela ta capacité à gérer tes émotions est capitale. Cela sera le sujet de ma prochaine newsletter, Pionnière qui arrive en juin.

En attendant, tu peux retrouver le replay de mon dernier live pour maitriser le NON positif et commencer ta rêve-olution.

Tu auras droit à une synthèse de toutes les techniques que je t’ai présentée et surtout tu vas pouvoir pratiquer en groupe.

  • Prépare ton oui pour asseoir ton NON
  • Développe ta phrase ancre
  • Inspire-toi de l’énergie du groupe pour grandir et passer à l’action. 

Et voici le lien pour y avoir accès

Khera