Master coach certifiée et créatrice du programme Feminine leader
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Temps de lecture : 8 min
Bonjour 👋🏼
Peur de décevoir, peur de déplaire, peur du rejet, de blesser, peur de poser sa limite, peur de se tromper ?
Pourquoi c’est si difficile de dire non ?
Quelles conséquences cela a sur votre vie de ne pas savoir dire non ?
C’est le sujet auquel j’ai réfléchis cette semaine pour te donner des clés. Car savoir dire non, c’est l’un des plus grands outils des femmes.
Bienvenue dans l’édition n°7 de Pionnière de Feminine Leader.
Tous les 15 jours, je te donne les clés pour devenir la leader de ta carrière, la leader de ta vie !
Je suis hyper chanceuse de te compter dans les 1 000 personnes qui me lisent. N’hésite pas à partager cette lettre autour de toi. ❤️.
Mais avant de démarrer :
• Pour me suivre sur LinkedIn, c’est ici
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• Si tu aimes cette newsletter, n’hésite pas à la partager. Ca me donne de la force 😊
Pardon, j’ai été très silencieuse ces dernières semaines.
En effet, en janvier, j’ai démarré une nouvelle activité d’expert Leadership et égalité homme femme sur BFM Business, dans l’émission « Avec vous » avec l’excellente Sandra Gandoin et Sofiane Aklouf.
Cela a un peu mis le bazar dans mon quotidien. Je me suis autorisée à prendre le temps de trouver la bonne organisation et j’ai mis la newsletter à l’arrêt le temps de trouver mes marques.
A partir de maintenant, une semaine tu pourras lire ma newsletter, et l’autre semaine tu pourras me voir à l’antenne et sur LinkedIn. On va pouvoir échanger beaucoup plus.
Je vais te donner des clés directement activables pour dépasser les difficultés que tu peux rencontrer dans l’univers professionnel et créer ta rêve-olution.
S’il y a des domaines où tu as envie d’avoir le regard d’un coach, envoie-moi tes questions à contact@feminine-leader.com, comme l’ont fait Carole, Yamina, Justine.
Pour revoir l’émission, clique ici
Et maintenant la question du jour !
« J’ai 5 ans d’expérience. Je travaille pour une société d’investissement. Je ne sais pas dire non. J’ai dû mal à poser une limite. Quand on me demande un service, je dis oui à tout, et cela me met en tension pour faire mon travail. »
C’est la question posée par Emmeline à l’antenne de BFM Business.
On ne va pas se le cacher, dire non, c’est difficile pour tout le monde mais plus particulièrement pour les femmes.
Si c’est également ton cas, sache que ce n’est pas un problème personnel mais partagé par la majorité des femmes dans le monde.
Pendant des millénaires, quels que soient le régime politique, la culture, la religion, le niveau social, le rôle des femmes était de prendre soin des autres, de sa famille et de la communauté au sein du foyer domestique.
En l’absence de droit, notre sécurité dépendait de notre capacité à identifier et à répondre aux besoins des autres.
Nous avons donc développé des radars incroyables quand il s’agit de servir les autres. Le moindre haussement de sourcil et on est au garde-à-vous prête à aider.
Au point où quand on ne le fait pas, quand on décide de se prioriser, cela peut déclencher de l’anxiété ou un gros sentiment de culpabilité.
Même si cela met en danger notre équilibre vie pro – vie perso, notre santé, notre mission de vie et notre raison d’être. C’est inscrit dans notre système nerveux !
Tu as envie que cela change, alors prépare toi à lire la suite !
Tous ceux qui ont eu des enfants l’ont sans doute remarqué, les bébés disent « NON ! » bien avant de dire « OUI ». Pour eux, c’est NATUREL.
Un NON, ferme, assertif, puissant !
Un NON qui structure son identité.
C’est dans la négation que se construit notre capacité à penser.
Tu te souviens de tes cours de philo, thèse, antithèse, synthèse.
Savoir dire NON, c’est la base de notre singularité et de notre liberté d’être humain.
L’enfant devient soi dans la négation de la parole de l’autre.
Dans ce NON se trouve la limite :
entre soi et les autres,
Et on sait combien préserver cette limite est important.
L’école, la société, le pouvoir parental, tout va nous contraindre à suivre le modèle et à dire OUI. Le rôle de l’éducation c’est aussi « la domestication ». On est conditionné à dire OUI, faire plaisir, être gentille, être serviable.
Ce sont des réflexes inscrits dans notre système nerveux qui contribue à consolider notre sentiment d’appartenance.
Or dire NON, c’est aller à l’encontre de cet apprentissage inscrit dans nos cellules. Cela va générer du stress et de la peur.
Peur du conflit, peur que cela endommage la relation, peur de passer comme trop autoritaire, ou pire agressive, peur du rejet…
On finit par dire dit oui même si cela nous frustre.
Je sais de quoi je parle, j’ai été une spécialiste du Oui alors que je pensais NON …
Pendant longtemps je n’arrivais pas à dire non. Je disais oui « à des sorties » dont je n’avais pas envie, de peur de blesser et surtout que l’on ne me repropose plus jamais…
Cela m’a coûté des relations.
Car comme je disais toujours OUI, cela laissait penser que j’étais toujours disponible, que je n’avais pas de priorité, que ce que proposait l’autre était plus important que mes propres besoins.
Et cela crée un précédent. Quand ton entourage à l’habitude de te savoir disponible, le jour où tu dis NON, ils n’ont pas l’habitude et sont frustrés.
Ce qui peut être la source d’un énorme ressentiment. Et au final, tu es rejetée…
La prophétie autoréalisatrice.
Ne pas savoir dire non, me faisait oublier mes intérêts et mon essentiel et autorisait les autres à le faire, en toute bonne foi !
On ne met pas en œuvre sa vision si on passe notre temps à prioriser les intérêts des autres.
Pour vivre sa vie, créer son destin, il faut savoir dire NON.
Le NON c’est la clé pour créer la vie à laquelle tu aspires. Un monde libre, écologique, ouvert à toutes les différences.
Dans son livre « les décisions absurdes », Christian Morel nous raconte comment la navette spatiale challenger va exploser en vol en 1988 aux US. C’était le premier vol avec des spationautes non professionnels, dont une femme institutrice. La raison de la catastrophe est une petite sonde de températures à 49 dollars pièce. Les techniciens de la NASA ont alerté sur son dysfonctionnement à fortes températures, mais personne n’a osé ou su dire non au Président Georges W. Bush qui voulait absolument faire la nique aux Russes. Il voulait lancer la première navette spatiale habitée par des citoyens. Cette catastrophe va durablement marquer la société américaine et mettre fin au développement public des navettes spatiales.
Mandela, Luther King, Gandhi, le Général de Gaule, Steve Job, Elon Musk (bon je suis pas fan mais …) sont des leaders qui disent plus souvent Non que OUI. Ils ont dit NON au système établi. On ne peut pas créer la vie et le monde auquel on aspire sans avoir cette capacité à défendre ses points de vue, ses idéaux, sa vision.
Dire non, c’est s’autoriser à être libre, exprimer sa limite en confiance et en sécurité. Cela devrait être dans la constitution. Et en t’autorisant à dire non, tu permets à l’autre de faire pareil. C’est la clé pour créer une relation équilibrée et complice.
Bien évidemment il ne s’agit pas de dire non à tout et tout le temps, ou de ne pas se rendre service, mais de savoir créer l’espace qui va vous permettre de créer votre destin et devenir la leader de votre vie
Pour porter un non, courageux et assertif, il faut d’abord savoir pourquoi tu dis non.
Comment faire? Se questionner pour clarifier ses priorités et ses besoins.
Plus tu es consciente de ta manière de réagir, plus tu as des capacités à modifier tes comportements
La conscience c’est la puissance !
J’aime bien la méthode d’Harvard le « non positif »
Par exemple, pour Elodie, kinésithérapeuthe, m’a posé cette question :
« Des clients me demandent de travailler le week-end. Comment dire non sans risquer de les décevoir » ?
A) On remercie le client pour sa confiance : je vous remercie pour votre confiance et votre demande.
B) On expose son intérêt (le pourquoi de son NON) : je ne travaille pas le week-end, car je réserve ce temps à mes enfants et c’est important pour moi de passer du temps de qualité avec eux. Cet équilibre renforce ma capacité à mieux vous servir des clients
C) On donne une solution de rechange : vous pouvez appeler tel Kiné qui travaille le samedi.
Oui c’est difficile!
Oui, on a des millénaires de conditionnements à être gentille et serviable derrière nous.
Et ça tiraille, ça accroche. Savoir dire NON, c’est comme le yoga, c’est un entraînement quotidien, un assouplissement intérieur de notre système nerveux.
On va aller naviguer dans notre zone magique d’apprentissage juste à l’extérieur de notre zone de confort et le faire avec empathie et bienveillance.
Pour faire ta révolution, tu dois devenir ta meilleure amie, ton meilleur soutien. Imagine si toute l’empathie, le soin, l’amour que tu utilises au service de tes amis, de tes enfants, tu pouvais t’en servir pour créer ta rêve-olution.
Alors je t’invite cette semaine à prendre le temps de dire non.
Dans la prochaine édition, je te dis comment on fait avec les gens qui insistent et qui ne veulent pas que tu leur dises non 😵💫… Edition pépite tu verras.
Abonne-toi ici si tu ne veux pas rater la prochaine édition.
Si tu as des questions, envies d’échanger ou de commenter : contact@feminine-leader.com
Khera
Qui je suis ?
Khera DEFAMIE, ingénieur, coach, conférencière et retrouvez moi également sur BFM business dans l’émission « Avec vous » avec Sandra Gandoin et Sofiane Aklouf.
après trois ans de formation aux USA, j’ai créé le programme FEMININE Leader pour les femmes conscientes de soi, responsables et déterminées qui veulent devenir les leaders de leur vie et développer leur impact dans le monde, mais ne savent pas comment faire et par où commencer. À l’origine de ce programme, il y a chez moi, une profonde conviction que le monde sera plus paisible, plus écologique et plus heureux s’il y a une parité hommes-femmes dans les instances de gouvernance… C’est la raison de mon engagement.